L’inspiration de ce long métrage trouve sa source dans l’observation simple de notre monde. L’histoire s’inscrit dans notre époque, troublée par la crise monétaire, sociale et sociétale perçue bien trop souvent au travers du prisme identitaire. L’illusion d’un salut passerait par le renfermement sur soi et le repli communautaire, car beaucoup pensent que les difficultés qu’ils rencontrent sont dues à l’Autre, à ces personnes que l’on qualifie différentes de nous. Ainsi, le rejet est devenu omniprésent dans notre société à divers degrés (sentiments d‘inclusion ou d’exclusion face à une origine, à une religion, à un groupe, à un quartier, etc.) mettant également en avant ce que l’homme peut donner de mieux ou de pire : l’Amour et la Haine. L’amour… La haine… Deux thèmes récurrents dans l’histoire du cinéma qui semblent indissociables. La haine a sa résonance particulière, dans un monde où la peur de l’autre est exacerbée sous les effets de la crise. Il suffit de mettre en exergue les écrits issus de la presse internationale pour se rendre compte qu’elle est universelle. Pourquoi ce qui est différent, nous effraie-t-il autant ? Pourquoi la peur engendre-t-elle cette haine si commune ?