2020 au Sénégal. C’est le jeune bâtonnier des Avocats de Dakar qui  présente de nouveaux éléments à la Cour Suprême en vue de réviser le fameux procès du 

« Coup d’état du 17 décembre 1962 ». Au banc des accusés, le Président du Conseil Mamadou Dia et quatre ministres parmi lesquels Valdiodio N’Diaye. Ce procès politique dont l’issue est établie par avance, sert d’alibi à L.S. Senghor  avec la complicité de la France pour éliminer du pouvoir ses adversaires nationalistes. Ce coup d’état institutionnel lui permet l’instauration d’un régime présidentiel fort. Le temps est venu de faire la lumière sur ces évènements et leurs conséquences.

En effet, au fil du temps, les langues se délient, et certains acteurs politiques de l’époque pour soulager leur conscience, révèlent au grand jour, preuves à l’appui, les tenants et aboutissants d’un coup d’état institutionnel minutieusement préparé mais pas par ceux qui étaient sur le banc des accusés. Le véritable auteur du complot c’est Léopold Sédar Senghor appuyé par les réseaux de la Françafrique.

De grands témoins : Avocats, hommes politiques ou simple citoyens qui ont participé de près ou de loin au procès demandent aujourd’hui devant nous, publiquement, la réhabilitation des innocents injustement condamnés.

Maître Valdiodio N’Diaye (19 Mars 1923 – 5 Mai 1984). Avocat et  homme politique sénégalais, Maire de Kaolack, sa ville natale, il occupe plusieurs postes ministériels au moment des indépendances dans les années 1960. Cependant, lorsqu’il affronte le Général de Gaulle à Dakar et qu’il prononce, dans une atmosphère houleuse, le fameux discours de la place Protée du 26 août1958, il réclame l’indépendance pour son pays certes mais pour toute l’Afrique aussi. Valdiodio N’Diaye, héros d’un monde nouveau, se distingue alors aux yeux des Africains pour entrer dans la légende des grands libérateurs des peuples opprimés. Cependant, 2 ans à peine après l’indépendance, alors qu’il s’emploie à construire un pays démocratique, dans le cadre d’un régime parlementaire, son destin bascule dans la tragédie pendant la crise politique de décembre 1962 lorsque, sous la présidence de Léopold Sédar Senghor, il est accusé de «Tentative de coup d’État », aux côtés du Président du Conseil, Mamadou Dia. Il est important de rappeler que Mamadou Dia avait concentré entre ses mains tous les pouvoirs et s’appuyant sur Valdiodio N’Diaye, ils ont édifié ensemble les bases de l’Etat sénégalais. Ils étaient perçus par leurs adversaires comme des  agitateurs d’idées subversives à tendance socialo-progressistes, un mauvais exemple à éliminer avant que la gangrène n’envahisse tout le continent. Ils s’inscrivaient dans la lignée du Ghanéen Nkrumah, du camerounais Ruben UM Nyobe, du Congolais Patrice Lumumba. Des hommes soucieux des intérêts nationaux mais qui avaient aussi une véritable vision pour créer les Etats-Unis d’Afrique, entité qui aurait pu envisager un véritable développement de l’Afrique.

En 1963, après un procès politique où Maître Robert Badinter et Maître A. Wade assurent leur défense, il sont condamnés, maintenus 12 ans en isolement au mépris du simple respect de leurs droits fondamentaux. Le film revient sur leurs conditions de détention et s’interroge sur cet acharnement délibéré. Une omerta pèse encore aujourd’hui sur le centre de détention de Kédougou, isolé aux confins oriental du pays. Après douze longues années de souffrance ils seront enfin libérés sous la pression de nombreuses personnalités de renom, comme Jean-Paul Sartre, le prix Nobel René Cassin, François Mittérand, le Pape Jean XXIII et beaucoup d’autres encore. 

 

Témoins et acteurs de ces événements s’expriment à propos de la révision, aujourd’hui n’est-il pas préférable de reconnaître la réalité des faits pour effacer une tâche sombre du roman national sénégalais. 

Valdiodio N’Diaye, Un Procès Pour l’Histoire

Un film produit et réalisé par

Amina N’Diaye Leclerc

 avec Africa Production

 

Auteurs

Amina N’Diaye Leclerc

Christophe Coutens 

Jean-Baptiste Prédali

Image

Weurseuk Fall

Pierre Isnardon

Christophe Coutens

Chef electricien

Pierre Lecomte

Image drone

MykitTV

Son et mixage 

José Raharison

Gabriel Mathe

Montage image et son

Christophe Coutens

Postproduction

Imyprod

Interprétation musique

Benjamin Bailly

Chant

Djarra Dieng

A propos du projet

2020 au Sénégal. C’est le jeune bâtonnier des Avocats de Dakar qui présente de nouveaux éléments à la Cour Suprême en vue de réviser le fameux procès du
« Coup d’état du 17 décembre 1962 ». Au banc des accusés, le Président du Conseil Mamadou Dia et quatre ministres parmi lesquels Valdiodio N’Diaye. Ce procès politique dont l’issue est établie par avance, sert d’alibi à L.S. Senghor avec la complicité de la France pour éliminer du pouvoir ses adversaires nationalistes. Ce coup d’état institutionnel lui permet l’instauration d’un régime présidentiel fort. Le temps est venu de faire la lumière sur ces évènements et leurs conséquences.

Un documentaire écrit par Amina N’Diaye Leclerc, Jean Baptiste Prédali, Christophe Coutens.
Réalisé par Amina N’Diaye Leclerc
Produit par Africa Production. Dakar Sénégal
Contacts : amina.leclerc@live.fr